Saison 2023 / 2024
Les laboratoires
Notre première ambition est de donner du pouvoir d’agir aux groupes. Nous considérons que l’attention portée au collectif de travail est centrale dans nos métiers. Les émotions, les affects, les conflits, les modalités de prise de décision… sont déterminants pour nos créations.
Nous passerons donc du temps à travailler cette question (disons un tiers du temps) en s’appuyant sur les pratiques de l’éducation populaire, en apprenant à dézoomer sur des situations individuelles pour les appréhender de façon collective et structurelle, en repérant les micro-processus de dominations, en contrant les oppressions, en se donnant le pouvoir de s’emparer de la vie du groupe, en mettant en place des dispositifs permettant l’entraide, la solidarité, l’horizontalité et la délégation décisionnelle, l’apprentissage entre pairs.
Un autre tiers du temps sera consacré au contenu même des créations avec des temps consacrés spécifiquement aux disciplines, à la mise en scène, à la direction d’acteur, au propos, à la technique…
Une partie de ce travail sera descendante (proposée par les formateurs), l’autre sera faite en cherchant une autonomie des pratiques et en favorisant l’entraide entre pairs.
Le dernier tiers portera sur les «à côté du spectacle», les logiques de production, de diffusion, de tournée, de résidence, les questions économiques, l’intermittence, le type de structure… Il s’agira aussi de se situer dans le paysage socio-politique actuel, de se questionner sur les enjeux culturels, du rôle du spectacle dans nos sociétés, dans l’histoire. Questionner la frontière amateur/professionnel, le rôle des institutions. Le rapport aux publics et les possibilités d’échanges, d’interactions dans le processus de création.
L’appel à inscription a été clôturé le 30 septembre. Une première journée de rencontre a eu lieu le 12 novembre, afin de se présenter artistiquement et se rencontrer humainement. Nous compterons parmi nous 6 compagnies.
Les prochains laboratoires : du 22 au 26 janvier, du 26 février au 1er mars et du 18 au 22 mars 2024.
Le partenariat avec le CADC Balthazar
Les élèves de la PEPS à Turbul :
du 12 au 16 février 2024 : Cie Foutrak (PEPS 2023-2025)
du 22 au 26 avril 2024 : Mélissande Labriet (PEPS 2023-2025) et Trifouillis Compagnie (PEPS 2022-2024)
du 15 au 19 juillet 2024 : Trifouillis Compagnie (PEPS 2022-2024)
28 octobre au 1er novembre : Cie Foutrak (PEPS 2023-2025)
Saison 2022 / 2023
Les laboratoires
En 2022, la Fabrique des Arts du Cirque a ouvert un chantier pour renouveler son dispositif et proposer un nouvel appel à projet aux compagnies émergentes.
Il ne s’agit plus de proposer un suivi approfondi pour une unique compagnie comme auparavant, mais un accompagnement qui puisse bénéficier à un plus grand nombre de porteurs de projet émergents, au-delà du simple soutien à la création. Un appel à projet lancé dans l’été, a ainsi permis de constituer un groupe de travail qui s’est retrouvé pour trois semaines de laboratoire en début d’année 2023. Nous avons travaillé à faire du commun autour de la découverte d’outils d’intelligence collective, de moments de travail au plateau et de modules sur les questions administratives.
Le contenu et le programme ont été adaptés et modifiés ensemble selon les besoins et envies des compagnies. Les trois semaines de laboratoire ont eu lieu du 16 au 20 janvier, du 6 au 10 février et du 6 au 10 mars 2023.
Parallèlement, notre partenariat avec le CADC Balthazar se poursuit avec leurs compagnies accompagnées : la Cie Trifouillis (« Voyage en Absurdie ») et la Cie Malaika (« Ici et ailleurs »).
Le partenariat avec le CADC Balthazar
Les résidences en 2023
Cette année encore nous avons donc accueilli des élèves de la PEPS en résidence. La Basse Cour a pu apporter un soutien financier aux équipes artistiques, ainsi que dans la coordination du partenariat. Turbul’ a pu accueillir les résidences dans ses locaux et proposer un hébergement aux compagnies.
Les élèves de la PEPS à Turbul :
17 au 22 juillet : Trifouillis Compagnie (PEPS 2022-2024) – regard extérieur : Célia Clayre
16 au 20 octobre : Valeria Zavattoni et Mélissande Labriet (PEPS 2023-2025)
6 au 12 novembre : Valeria Zavattoni et Mélissande Labriet (PEPS 2023-2025) – regard extérieur : Lisa Cirenei
18 au 22 décembre : Cie Malaïka (PEPS 2022-2024) – regard extérieur : Lisa Cirenei
Les participants aux labos de la Fabrique à Balthazar :
27 février au 2 mars : Clara Aumann
3 au 5 mars : Cie Coraçao nas Maos
1er au 5 mai : Bidon
3 au 11 juillet : Cocasse compagnie
14 au 17 juillet : Collectif les noues
24 au 28 juillet : Circo Nagual
23 au 27 octobre Cie Lékaïlu
30 octobre au 3 novembre : Cie des Brumes
Saison 2021 / 2022
Sur cette saison, la Fabrique a proposé pour la dernière fois un appel à projet afin de sélectionner ainsi une unique compagnie de cirque émergente dont elle a accompagné le projet de création jusqu’à la première. Il s’agissait d’offrir aux artistes un cadre de création exceptionnel, leur garantissant de créer leur spectacle dans les meilleures conditions tout en se préparant à la vie future de leur compagnie.
C’est la compagnie Todo Controlado, portée par Grégoire Gisselmann, qui a été sélectionnée pour son spectacle « T’as pas vu Léon ? ».
Cet accompagnement était constitué de 7 semaines de résidence dans différents lieux partenaires (Turbul’, Grainerie, Verrerie et Rudeboy pour la saison 2021-2022), de pré-achats, d’une date de première, d’apports en coproduction, et un soutien artistique (regards extérieurs) et administratif (accompagnement à la production).
Cette action était soutenue par la Région Occitanie via le dispositif Résidence Association.
Parallèlement, le partenariat avec le CADC Balthazar a permis l’accueil des compagnies Sans Blague (« Tu comprendras plus tard »), Mala Brigo (« De algodón y caucho ») et Vadear (« Juste un saut »).
Enfin, nous avons donné un coup de pouce à la cie Emoi Seule pour la première de son spectacle « Spasmes ».
« T’as pas vu Léon ? »
de la Cie Todo Controlado
Spectacle cirque et marionnettes
C’est l’histoire de Gustave, un gars normal, un homme perdu.
Un homme qui a vu se vider les rivières et disparaître la vie des prairies de son enfance.
Un homme qui, trop attaché aux choses du passé, s’est lancé dans une quête qui le dépasse : la recherche de Léon, un papillon disparu il y a 20 ans, qu’il considère comme son ami.
Un homme qui s’est retrouvé trop vite dans un monde froid, gris et triste et qui a, petit à petit, laissé sa folie lui échapper.
Un homme qui, ne reconnaissant plus un monde défiguré par un poison invisible qui détruit tout ce qui est vivant, s’est mué en architecte de son propre royaume. Fuyant un système devenu fou, il a décidé de faire resurgir ce qui lui a été pris avec le peu qu’il lui reste. De créer un univers absurde, rempli de lépidopthère, myriapode et mantidae, dans lequel il se sent à l’aise.
Un univers enchanté et inquiétant.
Un univers éphémère et fragile comme du papier journal.
Un univers où ses souvenirs et ses fabulations lui permettent de retrouver ses merveilles, et peut-être, reprendre sa liberté.
« Un immense merci à la Fabrique pour cette année, cet accompagnement, cette bulle, ce cocon ! Pour avoir permit à notre projet de muer, de se transformer, d’avoir fait sa chrysalide vers ce nouveau rêve afin que Léon puisse prendre son envol ! »
Grégoire Gisselmann
Saison 2020 / 2021
En 2020-2021, nous avons accompagné deux projets : « Je te tiens » de la Cie Lunatum et « SWITCH » de la Cie la Mossa (ce dernier n’est pas encore sorti à ce jour).
Nous avons pu compter sur la participation de la Verrerie, la Grainerie et d’AVeC pour la cie Lunatum ; et de la Dame d’Angleterre et de la Berline pour la cie la Mossa.
Cette action était soutenue par la Région Occitanie via le dispositif Résidence Association.
Parallèlement, le partenariat avec le CADC Balthazar a permis l’accueil des compagnies Sans Blague (« Tu comprendras plus tard »), et Salvaje avec Julie Bertho (« T’es une adulte ou pas ? »), Lé Henry (« Je suis nombreuxses ») et Théo Brossard (« Les paysann·e·s sont des artistes comme tout le monde »).
« Je te tiens »
de la Cie Lunatum
Portés acrobatiques et théâtre physique
« Si tu ne me tiens pas, je tombe et si je te lâche, c’est la chute assurée. »
Je te tiens est une invitation à jouer, à se confronter au hasard, c’est aussi un doux mélange entre contrainte choisie et imposée.
Deux baroudeurs venant d’autre part avec leurs sacs sur le dos. Ils arrivent simplement là, chez eux ?
Ils se défient, se connaissent par cœur, un “Cap ou pas cap ?” peut naître d’un seul regard.
Ils laissent les jeux prendre place dans leur scène de vie. Oscillant entre le silence et le cri, la vraie peur et le plaisir de l’adrénaline, la confiance et la méfiance.
Ils se moquent du hasard, ils le cherchent, le charrient, le provoquent.
Ils chavirent d’émotions. Parfois submergés, maîtres de rien, mais fous de tout.
Saison 2019 / 2020
Nous avons ainsi soutenu la Cie SCHREU avec « Imbroglio ».
Nous avons pu compter sur la participation de la Verrerie et la Grainerie.
Parallèlement, le partenariat avec le CADC Balthazar a été lancé lors de cette saison et a permis l’accueil des artistes de la cie Salvaje : Julie Bertho (« T’es une adulte ou pas ? »), Lé Henry (« Je suis nombreuxses ») et Théo Brossard (« Les paysann·e·s sont des artistes comme tout le monde »).
« Imbroglio »
de la Cie SCHREU
Cirque aux perspectives éclatées
C’est de deux chutes dont il est question !
L’une, volontaire, est très rapide (3 secondes) et déclenche l’autre qui durera toute une vie.
En haut un trapèze, en bas un matelas. Il deviendra le tableau noir d’un deuil.
Mélodie, jeune femme naïve, un peu toquée, retrace le jour du suicide de son père au travers d’ecdotes, de sons, de graphiques, de calculs, de réflexions et d’autres subterfuges qui constituent sa vie.
Elle tente de comprendre et d’exorciser sa blessure. Un sujet tabou qui, grâce cette acrobate loufoque et bourrée de vie, ne verse jamais dans le macabre.
On assiste à la décortication analytique d’une chute et à la complexité d’un être.
Les agrès sont chargés en symboliques, soulignent et appuient le propos amené avec le rire.
IMBROGLIO jubile la vie.
Saison 2018 / 2019
« Appart’ À Part »
de la Cie La Belle Apocalypse
Cirque aux perspectives éclatées
Le coq chante. Un matin comme les autres se lève sur un appartement pas comme les autres, une colocation à part. La journée passe, les aiguilles tournent au fur et à mesure que se dessine l’histoire de ces différents personnages, virevoltants dans cette pièce. Un mélange se crée à partir de l’association des disciplines, des objets détournés et des rituels journaliers. La scène devient un lieu où les objets quotidiens se mélangent aux agrès circassiens pour exprimer et concevoir leur histoire : celle du groupe qui se fait et se défait en suivant les aléas du quotidien. Appart’ à part est un spectacle qui parle de la force du collectif et de l’individualité par le biais du lieu de vie. C’est avec leurs inspirations, leurs relations et leurs langages corporels qu’ils feront vivre cet appartement.